D’après Unia, les écarts salariaux sont devenus plus intenses avec la crise

Les écarts salariaux deviennent de plus en plus conséquents dans les entreprises, selon Unia. Les multinationales favorisent la crise économique en accordant des dividendes à leurs actionnaires, tout en encaissant les indemnités de chômage partiel octroyées par l’État. Une pratique que le syndicat dénigre entièrement.

La différence entre les salaires les plus bas et les plus élevés s’est dressée de 1 à 148 en 2019, contre 1 à 142 en 2018, d’après une étude sur les écarts salariaux 2020 du syndicat Unia. Les sondages ont été réalisés auprès de 37 groupes suisses, dont 33 sont cotés en Bourse. En principe, la hausse des écarts est à cause des salaires attribués aux directeurs de Roche, Novartis et Richemont qui sont très élevées par rapport à l’année précédente

Roche affiche le plus important écart salarial.

Le plus important écart salarial se trouve au niveau de la société pharmaceutique Roche. Effectivement, le salaire du patron, Severin Schwan est estimé à plus de 15 millions de francs. C’est 308 fois du salaire le plus bas de la société en Suisse. En deuxième position se situe UBS avec un écart de 1 à 241. Ces dernières années, l’écart de rémunération au sein de Credit Suisse est passé de 1 à 243 à 1 à 206. Cela a été provoqué par le scandale de la filature d’Iqbal Khan.

Unia : la crise creuse les écarts salariaux

Roche et Credit Suisse : détails sur l’écart salarial

Nestlé se place en troisième position cette année avec un écart de 1 à 230. Au niveau de Richemont, l’écart de rémunération s’est vraiment accentué. En passant de 1 à 121 à 1 à 193, l’écart de rémunération chez Richemont s’est vraiment creusé.

Les salaires les plus bas sont nombreux, plus particulièrement dans la vente. Ces salariés se retrouvent au chômage partiel à cause de la crise de coronavirus. Ils ne touchent que 80 % de leur salaire habituel. Généralement, ils ont des contraintes financières, indique Unia.

Le lien entre dividendes et soutien étatique

Cette année, la recherche du syndicat se focalise sur le lien entre la politique des sociétés qui tente d’optimiser la valeur actionnariale à court terme et les effets de la crise du Covid-19 pour les entreprises et leurs salariés.

 

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