Retraite : l’AVS et le deuxième pilier couvrent uniquement 60 % du dernier salaire

La somme de l’AVS et du deuxième pilier réunis ne peut couvrir que 60 % du dernier salaire d’un retraité, d’après une étude menée par UBS. Toutefois, les dépenses ne diminuent en moyenne que de 5 à 10 %. À l’âge de la retraite, l’intégralité des dépenses n’est pas couverte. Pour les jeunes rentiers qui n’ont pas pris en compte la santé ou les impôts, c’est vraiment une désagréable surprise.

« En atteignant l’âge de la retraite, de nombreuses personnes ne veulent pas baisser leur standing. Néanmoins, dès à présent, il est indispensable de s’y préparer et de dresser une liste des priorités. Le but étant de faire le maximum d’épargnes au moment présent pour pouvoir profiter des choses essentielles à l’avenir, selon les explications de Veronica Weisser, économiste chez UBS, dans le 19 h 30.

avs et le deuxieme pillier

Parlons du troisième pilier

De nombreuses options sont envisageables pour économiser, à savoir : opter pour une maison plus petite, abandonner certains projets de voyage ou la voiture. Faire des investissements dans le troisième pilier est également permis. Cependant, une minorité seulement peut considérer cette alternative, étant donné que la majorité ne dispose pas les moyens.

“D’ici quelques années, ce problème peut toucher n’importe qui, aussi bien vous que moi, surtout si on n’accorde pas de l’importance à certains facteurs, fiscaux, hypothécaires ou l’AVS. Néanmoins, des personnes venant de l’étranger, des travailleurs qui s’établissent et qui demeurent ici vont bénéficier de manière honorable d’une rente, assez infime, précise Tristan Gratier, directeur de Pro Senectute Vaud.

Cette situation justifie le fait que 30 % des seniors même après leur retraite continuent d’exercer une activité ou d’occuper un poste. Un quart des 10 millions de Suisses seront des rentiers d’ici 2050.

Les dépenses ne changent pas

Même après leur retraite, René et Marie-Thérèse seront toujours actifs et envisagent de faire du bricolage, randonnée, pêche. Ils pourront éventuellement s’offrir quelques moments de détente, mais en choisissant soigneusement des loisirs qui n’engagent pas des sommes importantes. Ce couple de Vaudois, interviewé par le 19 h 30 fait preuve de beaucoup de prudence. Ils se sont apprêtés à leur changement de niveau de vie avec beaucoup d’attention depuis 10 ans. Par ailleurs, ils sont conscients des sacrifices qu’ils devront faire.

‘Malheureusement, les dépenses sont pratiquement identiques. Les charges fixes vont demeurer. Par la suite, je suppose que l’on aura plus accès à une voiture. On va également limiter le téléphone. En parallèle, on va réaliser des épargnes sur certaines choses qui ne constituent pas une priorité pour nous, indique René Martin, de Saint-Barthélemy (VD).’

 

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