Rente de veuf
En principe, il n’y a pas de différence entre la rente d’un veuf et la rente d’une veuve dans la mesure
tout d’abord où les membres du couple marié bénéficiaient normalement tous deux des rentes
relatives à l’AVS au moment de leur retraite. Ainsi, on vient normalement à la conclusion qu’en
absence du partage des revenus, la détermination de la rente du conjoint ou de la conjointe
survivante est la même. On aurait pu soutenir ce point de vue jusqu’au bout s’il n’y avait pas
quelques traits relevant de la particularité du traitement de la situation de la veuve.
En effet, la situation de cette dernière donne lieu à l’application d’une disposition spéciale consistant et
correspondant à un certain avantage pouvant faire la différence avec celle du conjoint masculin se
retrouvant seul suite au décès de sa femme. Nous sommes en quelque sorte appelés à toucher
quelques mots sur la rente de veuve, car c’est de cette manière que nous comprendrons et
arriverons à saisir celle du veuf. La méthode qui procède par comparaison parait en effet toujours
être la plus efficace quand il s’agit d’apporter des éclaircissements sur des sujets portant sur des
thèmes similaires et donnant lieu à des catégorisations comme : homme/femme, mariés/célibataires,
avec enfants/sans enfants… Toutefois, on doit dans tous les cas partir de la base. Autrement dit,
revoir les raisons pour lesquelles des changements sont nécessairement observés en ce qui concerne
les rentes d’un même individu selon que son partenaire soit vivant ou décédé. Commençons par les
considérations relatives au calcul de la rente AVS et qui impactent sur la rente de veuf le cas échéant.
La rente de veuf affranchi de certaines mesures relatives au calcul de l’AVS en circonstances
normales
Si la détermination de la rente de veuf pose une certaine difficulté pour les personnes concernées, ce
qui en fait par la même occasion une question pertinente à aborder dans le cadre de la prévoyance
du premier pilier, c’est bien parce que celle-ci est régie par des règles et principes de bases bien
déterminées à l’avance. On retiendra notamment celle qui fait du revenu annuel moyen la base de
tous les calculs et pour le cas des couples mariés qui bénéficient respectivement de la rente en
question, le principe du partage des revenus ou splitting.
Du fait de l’existence de cette règle, on observera donc obligatoirement une différence entre la situation de l’un ou l’autre des époux dans le cas où l’un d’entre eux venait à disparaître, et cela en comparaison avec ce qui se produit s’ils sont tous les deux bien vivants au moment où ils touchent leurs rentes de vieillesse.
Mentionnons également, l’existence de barème correspondant à des intervalles de salaire auxquelles sont
attribuées respectivement des montants bien précis de rente. À ce sujet, le plafonnement de la rente
applicable aux rentes prises dans leur individualité et le plafonnement des rentes individuelles
additionnées du fait de la mesure applicable aux conjoints unis par le mariage sont également bien
distincts. Il faut tout de même souligner qu’il y a en outre une différence entre les traitements
applicables aux époux qui ont droit tous les deux à une rente et aux autres où un seul des conjoints
en bénéficie.
En résumé, la rente de veuf s’affranchit de la réglementation normalement applicable à
celui de l’homme marié à une bénéficiaire d’une rente et se retrouve en quelque sorte dans une
situation comparable avec celle d’une personne seule. Il faudra néanmoins mieux comprendre les
nuances en se référant au livre blanc. De même, on reconnait l’existence d’un supplément de
veuvage pour la rente de veuve.
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