Les primes montent, une nouvelle qui réchauffe les cœurs
La hausse modérée des primes pour 2020 a été chaleureusement accueillie par les citoyens helvétiques. Mais sans être trop pessimistes, les protagonistes de la santé pensent que cela ne durera pas longtemps, même si la plupart d’entre eux sont ravis d’entendre la bonne nouvelle. Les politiciens quant à eux, continuent de jouer la carte de la prudence.
La situation démographique de Neuchâtel
Une hausse d’environ 2,9 % en ce qui concerne les primes maladies est prévue pour 2020 dans le canton de Neuchâtel, ce qui le propulse au sommet des augmentations enregistrées à l’échelle national. Selon les explications du chef de département cantonal, l’évolution de l’offre accroît forcément la demande, ce qui entrainera automatiquement une augmentation au niveau de la consommation de la part des Neuchâtelois. Le chef d’État Jean-Nathanaël Karakash a expliqué cette situation démographique en ajoutant qu’un renforcement des outils de pilotage au niveau de la fédération et dans le secteur des soins ambulatoires est nécessaire pour garder le contrôle sur les coûts qui risqueraient d’augmenter à raison de 3 % à 4 % par an. À noter que même si Neuchâtel présente la plus grosse augmentation en Suisse, ses primes quant à elles, ne s’avèrent pas aussi élevés et équivalents ceux du canton de Vaud.
« L’arbre qui embellit la forêt »
Le conseiller d’État de Genève pense fortement que la croissance des primes maladies pour 2020 représente un « arbre qui embellit la forêt ». Selon le magistrat, l’unique moyen d’éviter de pallier une hausse perpétuelle serait de se focaliser sur la gestion des coûts. Il a exprimé son regret sur le fait que toutes les décisions tournaient autour d’une libéralisation du secteur de la santé. D’après lui, les cantons devraient être capables d’entamer la mise en place de leurs propres nouveaux cabinets ou de mettre la main sur le nombre de prestataires médical à domicile.

Par ailleurs, le lien existant entre les primes et la densité médicale doit être relevé. Le conseiller d’État a exprimé fermement son avis sur la primordialité de réguler les protagonistes de la santé pour atteindre la maîtrise voulue des coûts. Il a aussi souligné l’importance de cultiver la transparence absolue, sans omettre de préciser que la Confédération n’allait pas vraiment en ce sens.
Quelques réactions positives de part et d’autre
Malgré cela, de nombreux organismes suisses ont su apprécier la bonne nouvelle. On peut parler par exemple de Santé Suisse ou de l’association Curafutura. Il en est de même pour la fédération des médecins suisses. Les médecins suisses se délectent aujourd’hui de cette modération au niveau des primes, en soulignant que le corps médical a aussi participé à cet effort.
Selon certains, c’est temporaire
De nombreux partis restent d’avis que cette situation favorable ne peut être que temporaire. Le PLR et le PDC se sont exprimés en affirmant que suite à la situation démographique actuelle et à l’évolution technologique et thérapeutique, les coûts attribués au secteur de la santé ne peuvent qu’augmenter. Reformer le système dans les plus brefs délais et la mise en place d’un financement uniforme au niveau des prises en charge médicales.
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