Aucun risque d’explosion des primes à cause du Covid-19

 

Face aux innombrables malades atteints du Covid-19 qui se retrouvent à l’hôpital, de nombreux Suisses sont inquiets quant à une éventuelle explosion des primes d’assurance maladie. Le coût global lié à la pandémie du Coronavirus ne pourrait être constaté que vers la fin de l’année 2020, peut-être même en 2021. De nombreux paramètres seront pris en compte, néanmoins, les assureurs affirment disposer des réserves suffisantes pour y faire face.

La facture finale sera principalement en fonction de « la durée et de l’évolution de la pandémie » en Suisse, d’après Loïc Mühlemann, responsable communication du Groupe Mutuel. Il est encore difficile d’établir un bilan, vu que le pic n’est pas encore atteint d’après les propos des autorités fédérales. Une estimation du prix des tests de dépistage et des traitements dispensés actuellement est déjà effective. À noter que la facture pour un frottis et les analyses s’y rattachant est évaluée approximativement à 300 fr. « Si on tient compte de la situation actuelle, plusieurs millions de francs par jour sont à prévoir », d’après les explications d’Adrien Kay, directeur de la communication de Curafutura. Des estimations du coût de prise en charge des patients atteints du Coronavirus ont été réalisées par la faitière.

D’après les estimations réalisées par la faitière, le coût de prise en charge des cas plus graves des patients atteints du Covid-19 frôlerait les 100 000 fr. Les assureurs prennent en charge 45 % des frais d’hospitalisation. Le canton s’occupe le reste de la facture. À Genève, la détermination des montants n’est pas également possible pour le moment.

 

 

Primes d'assurance maladie : est-ce que cela va augmenter suite au COVID-19 ?
Primes d’assurance maladie : est-ce que cela va augmenter suite au COVID-19 ?

 

Ajournement des cas non urgents

 

Selon les assureurs, les factures relatives à la pandémie ne seront traitées que pendant le deuxième semestre de 2020 ou en 2021. « Les traitements électifs sont reportés ultérieurement. À titre d’exemple, une opération du genou, définie comme non urgente sera ajournée postérieurement. La diminution du nombre d’interventions chirurgicales pour l’année 2020 engendre inévitablement la réduction des coûts. En parallèle, les capacités de traitement des patients du Coronavirus ont été redoublées, d’après une étude effectuée par Nina Franck porte-parole de la CSS. En gros, le coût final sera en fonction de la différence déduite des frais ordinaires et l’augmentation des coûts occasionné par la pandémie.

En principe, la facture annuelle devrait être plus élevée que les prévisions. Aussi, la lacune entre primes et coûts doit être comblée. D’après les assureurs, cette action ne peut être exécutée sans les réserves constituées auparavant. “L’année dernière, les réserves étaient estimées à hauteur de 8 milliards de francs. Cette somme est à rapporter avec les 33 milliards de francs de prestations que les assureurs maladie ont dû débourser en 2019. Les réserves sont suffisantes et devraient suffire pour combler les surcoûts engendrés par la crise, souligne Christophe Kaempf, porte-parole de Santésuisse. Chez Assura, les assureurs se montrent également rassurants : les réserves suffiront à ‘soutenir la stabilité du système de santé en Suisse’, d’après les propos de Karin Devalte, responsable communication.

Les assureurs se basent sur ‘les prévisions de l’OFSP liées aux coûts en 2021 et non les coûts pour 2020 lors du calcul des primes pour 2021. Généralement, la détermination des primes pour chaque année varie en fonction de l’estimation des coûts pour l’année de leur application. Les réserves servent à payer les surcoûts inattendus d’une année. Un risque de pandémie est d’ailleurs prévu durant le calcul du niveau minimum des réserves.

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