Les placements à perte avec l’argent des assurés

 

Les primes des caisses maladie perpétuent sa croissance en Suisse alors que les excédents engendrés et déposés à la banque reviennent plus chers aux assureurs.

À l’approche du délai pour déterminer une nouvelle assurance maladie, fin novembre, la question des primes captive l’attention de tous.

En 2020, encore une fois, la prime moyenne va augmenter de façon exponentielle pour atteindre les 315,4 francs.

En effet, la facture n’a cessé de redoubler à compter de l’entrée en vigueur de l’assurance obligatoire en 1996, avec une moyenne de 3,8 % par an résultant d’un dispositif de santé suisse érigé seulement sur des projections.

Des appréciations où la différence en fin d’année entre les primes d’assurance et les coûts des assurés admet la constitution des réserves. Une sécurité pour l’ensemble des assurances qui outrepasse dès actuellement les 9 milliards de francs alors qu’elle effleurait dès lors les 7 milliards en 2017.

Des placements onéreux

 

De quelle manière les caisses maladie utilisent-elles ces réserves ?

La majorité les investit sur des marchés financiers plus ou moins hasardeux, notamment dans des actions ou dans l’immobilier, en vue d’encaisser un rendement. Une partie de ces réserves doit pareillement être placée sur des comptes courants, à la banque, sans montant minimal réclamé pourtant en quantité suffisante pour ravitailler les clients en cas de besoin.

 

Les placements à perte avec l’argent des assurés
Les placements à perte avec l’argent des assurés

 

Cette année, ces liquidités étaient estimées à 3,2 milliards de francs, dont la majorité réduite à des taux négatifs et de ce fait placé à perte. Dernièrement, diverses banques ont résolu de renvoyer les taux d’intérêt négatifs de la Banque Nationale suisse (BNS) sur les clients les plus riches (à savoir les caisses de pension ou maladie). Plus précisément, les primes maladies qui augmentent de façon exponentielle sont décidément versées partiellement à la BNS et non à la population.

Une solution de secours

 

Didier Berberat, conseiller aux États (NE/PS), considère que cette situation est inadmissible : « En collaboration avec plusieurs politiciens, nous avons tenté d’apporter des changements sur ce précepte en proposant d’exempter le social et la santé, néanmoins la BNS est quasiment étanche et ne veut faire aucune exception. »

Le conseiller a cependant proposé une autre solution. « Si la BNS ne veut pas faire de distinctions, il faudrait pencher pour une autre option pour restituer annuellement aux caisses les taux d’intérêt qui leur ont été prescrits », d’après sa conclusion. Une manière de rembourser pour générer des économies, aussi bien du côté des assureurs que du côté des assurés.

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