Les portugais, prêts à partir n’importe où pour fuir la crise

Aujourd’hui, dans l’Europe en crise, l’exode portugais de 60-70 trouve écho et se reproduit, mais le danger à fuir a changé, la crise a remplacé le despote.

Avec 15% de chômage, le Portugal souffre grandement de la crise. Pas question de se réfugier chez le voisin espagnol : avec un quart de la population sans emploi, c’est le pays de l’UE qui subit le plus durement la crise. Il ne reste plus aux portugais qu’à fuir vers d’autres pays : la Suisse, la France, le Royaume-Uni, les États-Unis, pourtant foyers de crise, ou, pour d’autres, les anciennes colonies telles que le Brésil et l’Angola, destinations plus accueillantes, plus éloignées des foyers de crise, mais aussi plus risquées.

En effet, comme le soulignent les médias portugais, alors qu’un portugais sur vingt fui le pays et la crise qui l’étouffe, ce qui l’attend à l’autre bout du chemin n’est souvent pas vraiment mieux : parmi les 150 000 portugais qui ont émigré depuis 2008 (début reconnu de la crise économique), une petite partie a connu un triste sort : une vie d’exil dans la misère, à travailler pour encore moins qu’avant. Certains journalistes parlent même d’une « nouvelle forme d’esclavage », générée par le contexte de crise.
Les portugais, prêts à partir n'importe où pour fuir la crise
Les portugais, prêts à partir n’importe où pour fuir la crise

La crise contraint donc celui qui reste au pays à une vie difficile d’une qualité bien réduite, mais elle est à double tranchant : il apparaît que celui qui fuit est aussi quelquefois rattrapé par la crise, qui le plonge dans un exil de misère.Les raisons de cette fuite désastreuse sont claires, si l’on en croit les télés portugaises. La peur, le désespoir, mènent les habitants déjà durement touchés à fuir le pays en crise à tout prix, avec une piètre, voire inexistante, préparation. Ils arrivent à l’étranger, sans réelles ressources, moralement affaiblis, et sont prêts à accepter n’importe quoi qui leur permette de gagner un peu d’argent, et leur donne l’illusion d’avoir enfin échappé à la crise.

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