L’explosion du chômage en avril
De 2,9 % à 3,3 %, le taux de chômage a considérablement augmenté en avril en Suisse. Les effets du coronavirus se font sentir sur l’économie. Les économistes interviewés par AWP prévoyaient un taux entre 3,2 % et 3,9 %.
Le nombre des chômeurs a augmenté de 43 % au bout d’un an, pour passer de 46 115 personnes à 153 413, a notifié le Secrétariat d’État à l’économie (Seco) lors d’un communiqué jeudi.
Le nombre des sans-emplois est passé de 0,3 % à 2,8 % dans la partie alémanique du pays. En Suisse romande et au Tessin, le taux varie de 0,5 % à 4,5 %. Les cantons où le tourisme est en suspens sont les plus affectés. Quant aux Grisons, le taux oscille de 1,4 % à 3,4 %. Dans le Valais, l’évolution du chômage se traduit par une augmentation de 0,8 % à 4,5 %.
Genève et Vaud affichent les taux de chômage les plus élevés sur le territoire national. Par contre, Appenzell Rhodes-Intérieures (1,3 %), Obwald (1,4 %) et Nidwald (1,6 %) présentent les taux les moins élevés dans le pays.

Chez les Suisses, la progression est de 0,3 point à 2,4 % contre 0,6 point à 5,8 % chez les étrangers.
Préalablement, la pandémie, la Seco a commenté le chômage partiel en février. Par rapport en janvier, 331 personnes en plus sont concernées par les réductions de l’horaire de travail, notamment, 4048 personnes. En hausse de 27,5 %, plus d’entreprises optent pour ces dispositions.
Ce taux pourrait outrepasser les 4 % vers la fin de l’année, avec des pics à 5 %, a soulevé le chef de la direction du travail au niveau du Seco, Boris Zürcher, au cours d’une conférence.
Le coût du chômage
Aucun recrutement n’est envisagé par les entreprises. Effectivement, les sociétés ayant recours au chômage partiel ne peuvent procéder à aucune embauche. Pour l’heure, 1,92 million de personnes sont en chômage partiel. Cela équivaut à 37 % des employés du pays, en particulier dans la restauration (76 %), la construction (52 %) et l’industrie (48 %).
Les coûts du chômage sont exorbitants. M. Zürcher l’estime à 20 milliards de francs approximativement sur toute l’année. Normalement, c’est l’équivalent de 6 à 7 milliards. Des critiques ont été émises par le syndical Suisse (USS) concernant « l’afflux » du chômage.
D’un ton inquiet, le syndicat soulève dans un communiqué « Alors que la Confédération soutient les entreprises, de nombreuses personnes perdent leur emploi ».
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