Les élections : la clé de voûte contre les hausses
La proclamation des primes pour 2020 a suscité de nombreuses polémiques. Avec un ton ironique, le conseiller national Samuel Bendahan (PS/VD) a annoncé mardi matin une hausse moyenne de 0,2 % des primes d’assurance-maladie pour l’année à venir. Avec des chiffres à l’appui, il a étudié l’augmentation des primes pendant les vingt dernières années. Elles étaient en moyenne de 2,5 % pendant les années électorales, contre 4,9 % quand il n’y avait pas d’élections.
L’année suivante, elles augmentent considérablement, pour atteindre le maximum dans le creux de la législature. Après, on aperçoit une diminution un an préalablement les fédérales pour diminuer de façon impressionnante et systématique avant les élections.
La réduction des coûts : un enjeu de taille en période électorale
L’annonce, à l’approche des élections, est l’occasion espérée pour chaque parti pour se faire valoir en proposant des solutions pertinentes dans le but d’évincer ses adversaires. La stabilisation des primes n’enchante que partiellement les socialistes. Pour eux, le mieux serait d’appuyer leur résolution pour plafonner les primes à 10 % du revenu.
La conseillère nationale Ada Marra (PS/VD) rétorque à travers une publication via Facebook que lors des périodes électorales chaque année, l’augmentation des primes est moindre par rapport aux années précédentes pour ne pas secouer les parties représentées dans leur conseil d’administration.

De leur côté, le PDC ne rate pas l’occasion pour faire part de leur point de vue. D’après cette partie, leur initiative pour freiner les coûts de la santé est la seule option pour espérer un changement radical et prompt. En outre, elle réclame que le Conseil fédéral et les cantons soient contraints de réagir si les coûts de santé augmentaient de façon exponentielle par rapport aux salaires.
Des points de vue très éloignés
Le PLR ajoute qu’il est indispensable de maintenir la pression pour réduire les coûts.
En parallèle, ce dernier a évoqué un changement au programme du Conseil national ce jeudi par rapport au financement des secteurs ambulatoire et stationnaire. Du point de vue de ce parti, cette alternative occasionnerait des économies conséquentes, estimées à environ un milliard. De leur côté, le PS n’adhère pas à cette initiative. Le PLR publie à travers son communiqué que pour des raisons idéologiques méconnues, le PS est contre cette décision.
Pour entendre des réflexions plus modérées, il faudrait s’en remettre aux Verts. Dès lors, ce parti n’a engagé aucune discussion par rapport aux allégations de leurs adversaires. Effectivement, ils se sont juste limités à l’exposition de leurs idées et de leur point de vue.
Pour les écologistes, il est pratiquement indispensable d’établir plusieurs plans pour arriver à bout de cette crise. Dans cette optique, il faudrait dans un premier temps soulager le fardeau des primes. Par la suite, il est préconisé de limiter la hausse des coûts, entre autres, grâce à une prévention plus avérée.
En savoir plus sur Les élections , la clé de voute contre les hausses: