Selon les prévisions, le taux de chômage ne cessera encore d’augmenter durant les prochains mois et une hausse 4 % environ est attendue pour mi-2021. Le coronavirus n’a pas cessé de nuire grandement à la crise économique selon Crédit Suisse. Mais une reprise rapide de l’économie reste tout de même d’actualité.
Projection sur la situation économique en Suisse
Après l’énorme crise économique engendrée par le coronavirus au courant de ce premier trimestre, l’économie suisse tend actuellement à se reprendre rapidement. Mais un retour à un PIB équivalent à celui de 2019 ne sera possible qu’en fin 2021 selon les estimations de Crédit Suisse. Les experts de l’institution financière ont affirmé leur projection assez optimiste sur recul de 4 % sur le PIB national pour cette année.
À titre de rappel, Crédit Suisse se positionne en tant que numéro 2 de la banque helvétique. Le groupe bancaire qui tient son siège à Zurich englobe une clientèle variée allant des petites entreprises aux organismes gouvernementaux.
Crédit Suisse nous affirme que la dynamique de croissance économique reste faible et que l’immigration reculerait au courant 2021 à son plus bas niveau. Cette situation serait due à la hausse constante du taux de chômage.
L’influence de l’émigration sur l’économie en Suisse
L’économiste Maxime Botteron a souligné que le nombre d’arrivants était supérieur à celui des années précédentes. La stagnation a été constatée en Mars avant une baisse massive au cours des mois d’avril et mai. Pour ce qui est de juin et juillet, on constate toujours un recul, mais les chiffres tendent à la normale. Les secteurs liés à la santé, à l’agriculture et aux services ménagers ont pu absorber la main-d’œuvre proposée par les immigrants dans le contexte de la crise.
Les restrictions liées à la fermeture des frontières ont permis d’éviter pour le moment un impact flagrant sur le solde migratoire. Ce dernier ne pourra pas compenser la demande d’emploi sur le marché suisse avec la retraite prévue des baby-boomers. Le manque engendré perdurera jusqu’en 2021 à 2035 selon les prévisions de Crédit Suisse. Maxime Botteron nous confirme qu’en cas d’acceptation du texte de l’UDC, le système adopterait une gestion « bureaucratique » de l’immigration. A savoir que le système actuel adopte une gestion libérale. Mais quoi qu’il en soit, aucune modification au niveau de la structure ne se fera ressentir par rapport à la main-d’œuvre supplémentaire.
La crise de l’emploi ne disparaitra pas de sitôt
Malgré les solutions proposées à travers le travail à temps partiel dans la plupart des entreprises, ce qui a d’ailleurs limité grandement les dégâts engendrés par la crise, le taux de chômage augmentera tout de même au cours des mois à venir. 25 % des travailleurs ont été soumis à la réduction d’horaire, souligne l’économiste. L’augmentation vers les 4 % du taux de chômage prévu par Crédit Suisse, soit une augmentation de 0,7 point en pourcentage par rapport au taux actuel prévu pour mi-2021 provoquerait un frein au niveau de la consommation sans pour autant l’étouffer. La reprise de l’économie en Suisse et même au niveau mondial sera donc freinée par l’épidémie du coronavirus qui n’a pas fini de nous nuire. En espérant qu’il n’y ait pas de reconfinement en vue, les restrictions et mesures liées à la lutte contre le coronavirus continuent encore et toujours d’impacter la conjoncture.
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