Le syndicat suisse Syna dénonce les conditions de travail déplorables dans lesquelles se trouvent certains salariés du secteur de la restauration et de l’hôtellerie. Ces secteurs ayant été fortement endommagés par la crise, ces employés devront faire appel à leur assurance protection juridique pour faire valoir leur droit.
Le syndicat dénonce l’insécurité de l’emploi
Le syndicat Syna a annoncé dernièrement que les conditions de travails au sein des entreprises du secteur de l’hôtellerie et de la restauration en Suisse s’empiraient de façon progressive, un phénomène qu’il qualifierait même d’alarmant. Le syndicat sollicite l’intervention rapide des responsables politiques et des autorités. Des solutions devront être proposées d’ici le début de l’année prochaine.
A noter que les conditions de santé et de travail dans ces secteurs semblaient déjà difficiles. Il semblerait que les employeurs profiteraient un peu des quelques lacunes entre lignes sur la loi du travail en vue de sauver leur peau face à la crise sanitaire qui fait rage. Le syndicat s’est penché sur les contrats d’hiver qui sont en phase de conclusion en cette période.
Pour entrer un peu plus dans le concret, il est d’usage que l’employeur et ses salariés se mettent d’accord pour une période d’essai de 3 mois sur l’emploi, sachant qu’une saison dure 4 mois. Il faut aussi rappeler que durant une période d’essai, l’employeur peut mettre à la porte un membre de son personnel en 7 jours. Le contrat d’emploi est ainsi résilié. Par conséquent, et notamment en cette période de crise, si l’établissement de l’employeur connait par exemple une baisse de clients ou de chiffre d’affaires, il n’hésitera pas à user de cette possibilité pour rompre le contrat professionnel, tout simplement parce qu’en théorie, il en a le droit.
L’employeur joue avec les taux d’activités de l’employé
Un autre problème a été abordé par le syndicat. Cela concerne la non-spécification dans le contrat de travail des taux d’activité. Ce genre de détail se fait souvent à l’oral entre l’employeur et le salarié. Les salariés ne disposent donc plus d’une certaine sécurité vis-à-vis de la variation de leurs horaires et donc de leurs salaires. Certains salariés peuvent même se retrouver sans salaire en cas de fermeture ou autre raison. Et bien entendu, en l’absence d’une preuve écrite pour leur protection, les salariés ne pourront pas se défendre et faire valoir leur droit. Pourtant la loi en Suisse oblige bel et bien l’employeur à se porter garant des salaires et de la santé de son personnel, même en période difficile. Malgré les assurances de protection juridique, il reste difficile pour les salariés de se débattre dans de telles conditions.
Afin de mettre fin à toute cette injustice qui affecte principalement aujourd’hui la branche de l’hôtellerie et de la restauration, le syndicat réclame aux personnes responsables de l’État et aux autorités d’instaurer certaines mesures efficaces de protection du salarié qui s’appliqueront à tout employeur de la branche. En addition à cela, les places assises en extérieurs qui ont été accordées cet été devront aussi être maintenues.
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