Les caisses-maladie espionnent leurs clients

Alors que Facebook se trouve toujours dans la tourmente vis-à-vis de la vente des informations personnelles des utilisateurs de ce réseau social, on apprend que les caisses-maladie font également leurs courses aux informations, autant grâce à Facebook qu’à google avec des traqueurs.

Les assurances et les logiciels espions

Tout le monde est averti, lors de la création d’un compte sur un réseau social il est stipulé que les informations personnelles sont à disposition du réseau en question, ce qui amène à être surveillé. Suite à la récolte de vos informations personnelles, des pubs en fonction de ce que vous aimez, de ce que vous avez cherché sur google ou autre moteur de recherche sera utilisé pour vous ciblez sur les sujets qui vous intéressent. Cette fameuse technique est réalisée grâce à l’utilisation de logiciel espion, appelé trackers, qui traque tous vos faits et gestes sur le net.

Qui voudrait que son assurance maladie sache que vous avez fait des recherches sur une maladie demandant de gros traitements, dès lors vos recherches et vos données personnelles sont utilisées par les assurances. C’est pourquoi certains spécialistes de la santé tirent la sirène d’alarme sur ce sujet, en effet la vie privée des uns et des autres ne regardent qu’eux, surtout lorsqu’il s’agit du domaine de la santé.

Les résultats sont alarmants sur le nombre de traceurs, à chaque connexion sur certains site web de caisses maladies suisses, les visiteurs se retrouvent espionnés, et toutes les caisses utilisent des traceurs. La Swica est l’assurance qui en utilise le plus avec 33 programmes de tracking afin d’observer le comportement des utilisateurs. On trouve ensuite Okk et CSS avec respectivement 13 et 12 système de traçage. Au contrario, Concordia et Assura sont les assurances utilisant le moins de trackers mais ils en ont en quand même. Le spécialiste qui a analysé les sites internet des caisses maladies a également fait cette démarche sur les sites concernant la santé et il s’est avéré que ces derniers utilisent les mêmes systèmes d’espionnage des utilisateurs, par exemple le site gesundheit.ch utilise pas moins de 47 logiciels espions.

Les caisses-maladie espionnent leurs clients
Les caisses-maladie espionnent leurs clients

Logiciels espions autorisés en Suisse

Les trackers Facebook ou Google sont utilisés par casi la totalité des acteurs santé en Suisse, ce qui pose bien entendu un problème avec la protection des données et que grâce à l’intégration de ce genre de logiciel, le fait d’espionner les utilisateurs permet de faire du profit avec. Mais à quelle utilité ces logiciels sont-ils utilisés, d’après Swica et Helsana, ces données sont traitées anonymement afin d’avoir des suivis publicitaires.

Pour le spécialiste Chrisian Bennefeld, les assurés devraient être informés lors d’utilisation de logiciels espions sur un site, c’est pourquoi il est entrain de développer un outil qui avertira les utilisateurs lors de l’utilisation de logiciels à but d’espionnage. De plus, il aimerait qu’une option de désactivation de ces trackers soit possible, actuellement dans l’Union Européenne une telle option est obligatoire contrairement en Suisse.

Actuellement une assurance est dans le collimateur des autorités, en effet, l’assureur Helsana se retrouve face à la justice pour justement un cas d’utilisation illégale de données via son application. Dès l’enregistrement d’un utilisateur sur leur application, les assurés d’Helsana assurances complémentaires consentent à être vérifiés si une assurance de base auprès d’Helsana est en cours, mais cette démarche n’a aucune base légale. De plus, l’utilisation de cette application permet d’emmagasiner des points auprès d’Helsana qui sont échangeables de différentes manières, la manière qui pose problème est le remboursement envers les personnes ne possédant que l’assurance de base, car selon la loi le fait de rembourser de la manière qu’Helsana fait, est directement un remboursement de primes de l’assurance de bases et est peut-être  illégale au vu du manque de base légale.

 

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