Une baisse monumentale des rentes LPP en vue
La réforme du 2e pilier qui suppose une baisse de 12 % des rentes est au centre des débats. La diminution du taux de conversion minimal 6,8 % à 6 % est inéluctable vu que l’augmentation de rente n’est appuyée que par la gauche, les syndicats et une partie des organisations patronales.
Après avoir mené une longue bataille, les syndicats et organisations patronales ont validé l’été dernier le changement de la prévoyance professionnelle. Un accord envoyé sans modification en consultation, dont le délai prend fin vendredi. La disposition a été nettement appréciée en consultation, même si l’Association suisse des institutions de prévoyance a penché pour une diminution de 5,8 % et l’UDC à 5 %.
Les enjeux du financement solidaire
La subvention des syndicats et du camp rose-vert s’appuie sur une mesure compensatoire. Les personnes qui partent en retraite anticipée pendant les quinze premières années encaisseront un supplément de 100 à 200 francs mensuellement. Une fois cette période de transition révolue, le Conseil fédéral déterminera chaque année le montant alloué.
Le soutien sera rétribué par les cotisations des employés et les employeurs, à un taux de 0,5 % à la limite de 853 200 francs de salaire annuel. L’Union syndicale suisse et les Verts considèrent que ce supplément « financé solidairement » constitue la base du changement. Néanmoins, le PS n’est pas satisfait des formalités discriminatoires d’attribution.
Les partis bourgeois contestent le supplément
D’après le PLR, les mesures de compensations doivent s’orienter vers les personnes qui sont véritablement dans le besoin. Le PDC est d’ailleurs contre la « répartition des jeunes vers les vieux » et réclame d’autres moyens de financement. Le PBD réclame la génération d’un fonds de garantie soldé par les excédents structurel de la Confédération ou les soldes de la Banque Nationale.
L’UDC, PVL et l’Union suisse des arts et métiers déclinent le prélèvement de l’AVS (0,5 %) au profit de la prévoyance professionnelle. L’UDC serait en faveur d’une solution décentralisée de dix ans au maximum. Les verts libéraux sont favorables aux mesures compensatoires ciblées et orientées sur les besoins. Une partie de l’Union patronale suisse s’oppose complètement à l’effort solidaire de compensation. L’autre partie considère cette option comme un compromis indispensable.

Une baisse de la déduction de coordination
La diminution de la déduction de coordination de 24 885 à 12 443 francs n’est pas du tout probante. L’UDC, PDC et PBD n’admettent qu’une baisse minime de 21 330 francs au maximum.
Le PLR estime qu’une réduction est indispensable, toutefois, il n’éloigne pas l’idée d’une suppression définitive. Le PVL et Les Verts sont également du même avis tant qu’une solution simple soit validée à temps pour les salariés.
PS, PDC et PBD revendiquent l’addition des pensums pour définir l’accès ou non au 2e pilier. Les personnes qui exercent plusieurs emplois ne doivent pas être mises à l’écart. Les Verts suggèrent une assurance de prévoyance professionnelle obligatoire.
Les diverses alternatives
Diverses options ont été proposées par les partis afin de diminuer les cotisations salariales à 14 % pour les personnes de plus de 45 ans. Les cotisations de ceux qui ont entre 25 à 34 ans seront majorées à 9 %. Dès 18 ans, les jeunes devront cotiser selon le PLR, PVL et PBD. UDC et PDC estiment que ce serait préférable à compter de 20 ans. Les Vets’libéraux adhèrent également à cette idée.
Pour PDC et PBD, il faudrait fixer les cotisations à 5 % au début et rehausser à 14 % à compter de 45 ans. Les suggestions de l’UDC sont redoublées de 2 % approximativement pour grimper à 16 % à partir de 45 ans.
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