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AVS : la treizième rente est-elle une bonne idée ?

Cette treizième rente pourrait être avantageuse pour tous, même à ceux qui ne sont pas directement concernés. Tel serait l’argument principal qui émane de ceux qui s’opposent à l’initiative de l’Union syndicale sur le sujet. L’expert en assurance, Olivier Parenteau, miserait plutôt sur les prestations en complément que la Confédération et les cantons financent, qui par ailleurs, correspond à une charge de 4,5 milliards de francs et quelques à l’année. Raison pour laquelle les conditions d’adhésion à ces compléments ont été révisées dernièrement. « Il faudra se pencher rigoureusement sur les répercussions que cela provoquerait sur la précarité des personnes âgées. » Nous confie Peter Burri Follath.

À la base, ce système a été instauré en tant que solution transitoire. Et les versements liés à ce type de cas devaient être exceptionnels. « Mais à ce jour, ce type d’aide représente un pilier primordial de la prévoyance vieillesse, notamment lorsqu’il y a lieu d’un séjour en EMS. La politique devrait prioriser l’assurance d’une rente suffisante pour tout un chacun, au niveau des premiers et deuxièmes piliers, qui permettrait de vivre une retraite sans encombre et paisible. » Rajouta Peter Burri Follath.

Au cours de ces dernières années, le nombre de bénéficiaires retraités en AVS, notamment au niveau des compléments, semble assez stable, oscillant entre 11,5 % et 12,5 % de la population correspondant à cette tranche d’âge. Mais à noter que ce nombre reste sujet à augmentation en raison de l’évolution démographique du pays.

AVS la treizième rente est-elle une bonne idée

Dans tous les cas, la polémique tourne surtout autour du fait que cette treizième rente pourrait éventuellement diminuer considérablement le pouvoir d’achat des retraités. En d’autres termes, cette initiative de l’USS pourrait entraîner l’appauvrissement de certaines personnes âgées n’ayant plus de revenus ni d’activités professionnelles et qui survivent aux moyens de leur AVS. Il semble clair que la population se positionne contre cette idée, après avoir connu un échec lors de la réforme sur la prévoyance vieillesse il y a 3 ans de cela.

Par ailleurs, il est important de savoir que les initiateurs du projet ne savent pas encore comment financer la treizième pension, en raison d’un énorme trou financier de plusieurs milliards de francs relatif au premier pilier. L’UPS rejette d’ailleurs tout mouvement d’élargissement. L’expert en assurance Olivier Parenteau nous démontre son accord en nous confiant son idée d’adopter une vision à long terme sur l’AVS en vue des générations futures.

Selon lui, l’idée d’une extension générale des prestations ne semble pas être la meilleure idée. Ce dernier propose le relèvement de l’âge légal pour être « retraité », couplé à la considération spécifique des personnes défavorisées. En vue d’assurer et maintenir le financement des rentes, l’UPS propose aussi de rehausser l’âge de la retraite pour les femmes à 65 ans. Le président Valentin Vogt a précisé que ce type de réforme pourrait s’instaurer progressivement d’ici 2025, avant d’avoir proposé en parallèle, une augmentation de la TVA de 0,3 point en pourcentage. L’association faîtière pense fermement que malgré l’application de ces deux mesures, il restera toutefois très difficile de garantir les pensions sur le long terme.