On peut observer une nette augmentation du taux de chômage lorsque l’économie du pays est défaillante, selon les résultats d’études britanniques.

Récemment le British Medical Journal a publié les résultats de recherches à ce sujet. On retient alors qu’il peut bel et bien exister une relation entre les 1000 suicides supplémentaires qui ont endeuillé l’Angleterre et la situation économique défaillante du pays entre 2008 et 2010.

En 2007  le pays avait un taux de suicide en baisse. Parallèlement à la grimpé du taux de chômage, on compte un nombre plus important de 4 388 cas de suicide en 2008 contre 4 388 en 2009. En 2010 quand le taux de chômage devient moins important, on compte alors de manière significative 4 206 suicides.

David Stuckler de la London School of Hygiene and Tropical Medicine travaillant sur cette étude britannique a confié à l’AFP « nous avons estimé la différence entre le chiffre réel et ce qu’il aurait pu être si la tendance à la baisse, patente avant la crise, s’était poursuivie».

La conclusion de cette étude sur le suicide est que durant la période de 2007 et 2008 le taux de suicide a augmenté de 8% chez les hommes et 9% chez les femmes. Si la situation économique n’avait pas était aussi catastrophique durant 3 années alors 846 hommes et 155 femmes ne seraient pas mort de suicide.

L’estimation des chercheurs en Grande-Bretagne est qu’il existe « un risque que le coût humain d’une hausse continue du chômage l’emporte sur les bénéfices supposés des coupes dans les budgets ».

Ces mêmes chercheurs ont démontré qu’entre 2000 et 2010 toute augmentation à l’année de 10 % du nombre de sans emploi était en relation direct avec l’augmentation de 1,4% du taux de suicide des hommes.

L’étude des chercheurs de Grande-Bretagne présente un nombre plus élevé de suicides chez les hommes que chez les femmes. D’après David Stuckler, les hommes dépressifs ont du mal à demander une aide extérieure pour lutter contre le suicide et que leurs métiers constitues une majorité de leur identité.