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Rieter supprime des emplois

En début de semaine, le fabricant de machines textiles Rieter a annoncé une suppression d’emplois, résultat : 209 licenciements. Les syndicats se demandent alors si cette décision marquera le début d’une vague de suppression d’emplois en Suisse. De la part de Rieter, la raison pour cette suppression de 209 emplois sur son site de Winterthour est due à la force du franc et à une faible demande pour des nouvelles machines. Une tendance à la délocalisation de l’industrie vers l’Asie peut également être à la clef.

L’organisation Employés Suisse réagit négativement face à cette nouvelle, en effet elle communique ses craintes qu’une vague de licenciements pourra se produire dans l’industrie après les élections fédérales. Contacté par l’ats, le directeur adjoint, Christof Burkard, garde la tête froide : « Nous nous attendons à des suppressions d’emplois ponctuelles mais pas générales dans l’industrie suisse »

Le syndicat Syna réagi de la même façon : «  Nous supposons que certaines entreprises vont suivre. Cela n’annonce néanmoins pas à proprement parler de coupes ». Le syndicaliste essaie de garder espoir avec une amélioration des données macroéconomiques qui neutralisera en partie les effets du franc fort.

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Unia se montre pessimiste

Quant au syndicat Unia, il se montre plus pessimiste : « Une vague de licenciements est à craindre » estime Christian Gusset, responsable du secteur machines, équipements électriques et métaux. Le syndicat trouve scandaleux qu’une entreprise qui annonce un bénéfice semestriel de 50 millions de francs veuille supprimer des emplois.

« Nous craignons que la Suisse ne descende en-dessous de la taille critique de production industrielle du fait d’une délocalisation accélérée d’ici deux ou trois ans » explique Christof Burkard.

Corrado Pardini, responsable du secteur « industrie » chez Unia, conseille aux milieux politiques et la Banque nationale suisse (BNS) d’agir au plus vite. « Si rien n’est entrepris maintenant, il y a un risque de désindustrialisation que nous regretterons durant des dizaines d’années », présage-t-il.

Swissmem, association patronale de l’industrie suisse des machines, équipements électriques et des métaux, voit la situation d’une manière différente et moins dramatique. Selon le porte-parole Ivo Zimmermann la Suisse reste toujours, en comparaison internationale, un pays qui peut se reposer sur une base industrielle relativement large, malgré des changements structurels déclenchés par la force du franc.

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