Assura : 40% des assurés ne coûtent rien
Naviguant entre la station de ski de Zermatt et les chocolateries de première facture, les suisses jouissent d’une santé de fer.
C’est ce que laisse percevoir le dernier rapport sur la santé suisse de la caisse maladie Assura. En effet, environ 40% des assurés ne coûtent rien à la compagnie d’assurances maladie.
Une population aux profils variés
Alors que 40% des assurés ne présentent pas ou peu de factures au cours d’une année, 10 à 15% sont de vrais gouffres financiers.
A la suite d’une étude poussée, Assura a constaté que 70% des frais médicaux d’une personne survenaient durant les deux dernières années de son existence. Une situation désolante et qui soulève de nombreuses questions notamment sur l’éthique et les dispositions médicales.
Un système de santé qui peut être amélioré
Selon une étude de l’institut GFS, plus de 87% des suisses s’estiment satisfaits du système de santé national. Un chiffre qui ne finit pas de surprendre Ruedi Bodenmann, Directeur de la caisse maladie Assura.
Néanmoins, ce dernier pense qu’il serait possible d’aller encore plus loin en réalisant trois réformes mineures, mais qui auront un impact majeur.

Limiter la réalisation de certains actes médicaux
Plus un médecin est habitué à réaliser une opération précise, plus le risque diminue. Idem pour les plateaux techniques des centres hospitaliers. A Zurich, certaines interventions ne peuvent être pratiquées si le chirurgien et la structure de santé n’ont pas atteint un certain quota de réalisations dans ce domaine. Pourquoi ne pas étendre cette restriction aux autres cantons ?
Regrouper les centres médicaux
Cela permettrait de faire drastiquement chuter les coûts des opérations prévisibles. Bien sûr, en cas de situation urgente, la mitoyenneté restera le facteur dominant. Cette mesure permettrait à la caisse maladie d’enregistrer moins de dépenses pour des soins équivalents.
Favoriser la prescription de médicaments génériques
C’est le cheval de bataille de Monsieur Ruedi Bodenmann.
En Suisse, les médicaments génériques sont deux fois moins prescrits qu’en Allemagne par exemple. Et quand bien même, ils le sont, ils sont deux fois plus chers que dans le reste de l’Europe.
Une situation inadmissible pour le Directeur de la caisse maladie de l’assurance suisse. Il milite pour une harmonisation des prix des médicaments génériques, laquelle pourrait se traduire par une économie de 400 à 800 millions de francs par an à charge de l’assurance maladie.
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